18 mars 2008

Le rêve de la bombe

Je fais partie d’une organisation terroriste, dans les années 50, à Paris. Il est prévu que je me fasse sauter. Le rêve est dans les tons gris-clair. Je suis allé chercher la bombe dans une librairie que tient un contact. La librairie est spacieuse, elle occupe toute une maison ensoleillée. Le libraire a dissimulé la bombe dans un livre de poche. C’est un classique de l’âge d’or de la SF, l’œuvre d’un auteur américain. Le roman décrit les randonnées dans le désert d’un pilote chargé de faire s’abattre le feu nucléaire. Il court pour rattraper quoi ? Mais je ne veux pas mourir. Je suis un traître. Je me rends dans une planque des services secrets, au fond d’une cave à vin derrière un panneau coulissant. Un agent m’attend. Je dénonce le complot.


Al'
rêveur

Le rêve du backstage

Je suis dans une petite ville qui monte à l’assaut d’une colline. Au sommet, il y a un terrain vague, avec de l’herbe et des arbres, sur lequel donnent d’anciennes fermes. Il y a plusieurs mois de ça, on y a dressé une scène pour un concert. On ne l’a toujours pas démontée car une partie du public la squatte encore; la mairie n’ose pas procéder à l’évacuation. J’y vais un soir par curiosité et pour voir une amie. Le backstage, surpeuplé, est occupé par des étudiants d’extrême-gauche, ainsi que par des groupes resserrés d’altermondialistes. Ils fument des joints, se font à manger sur des réchauds. Au fur et à mesure que je me fraie un chemin, je reçois des regards mauvais, des coups de coude, on cherche à me faire tomber. Je prends conscience de la haine paranoïaque des yeux fixes et brillants, de la violence difficilement contenue derrière la mollesse des gestes. Le sourire sanglant de l’innocence, quand par l’affirmation d’un idéal, on recherche l’abolition des barrières morales. Mon amie se précipite à mon secours, me prend par le bras et me fait sortir avant qu’il ne m’arrive malheur. Sous les étoiles, elle me dit de ne plus jamais revenir.

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Le rêve de la princesse japonaise

Je suis assis en tailleur dans un dojo, en compagnie d’autres personnes. J’ai sur mes genoux le fac-similé d’un livre d’estampes, avec des espaces à remplir pour le texte. Le sensei possède le même livre, en japonais, qu’il traduit à voix haute. Au fur et à mesure qu’il lit, je note la traduction au feutre. Je calligraphie chaque mot, car je veux que mon exemplaire soit unique, je compte l’offrir à quelqu’un. Le livre raconte la légende d’une princesse dont le mari est parti à la guerre. La princesse se rend dans un temple au sol rouge, pour y danser le printemps et la sauvagerie des combats; jusqu’à ce qu’elle s’effondre, à bout de forces.

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