08 août 2007

jean-luc

jean-luc dans le jardin, devant la porte, à quelques mètres de là, à ses côtés un homme comme il les aimait, un grand blond au torse imberbe qui ne le quittait pas, il regardait vers le perron où je me tenais, il disait : c'est ma maison — et ça l'était dans le rêve même si ce n'était pas la sienne, mais une autre maison d'un autre moment de ma vie — il se plaignait de ne pas pouvoir y revenir
de mon côté, l'observant depuis les escaliers, je me disais que je devrais aller lui parler, je regrettais de ne pas le faire pourtant je n'y allais pas, je restais sur le perron, à le regarder, ou occupé à une autre affaire — un gars que je devais escorter, un dangereux criminel encordé qui m'échappait finalement, se fondant dans une pile de livres comme un tas de sable emporté par le vent


laurent herrou
écrivain