28 décembre 2007

Le rêve de Tombstone

Dans un parc à thème Far West, je joue le rôle de Wyatt Earp, l’un des protagonistes d’OK Corral. Avec les autres comédiens, le soir, je vais dans un saloon regarder des épisodes en couleur de la Twilight Zone. La télé est en haut dans un coin, on se cale dans nos chaises. Un de ces soirs, un mineur m’affronte au poker. Il a de grandes moustaches brunes et porte un foulard rouge, ainsi qu’un chapeau retroussé. C’est une brute. On peut prendre autant de cartes que l’on veut, mais il insiste pour que l’on en pose que quatre. J’ai une main énorme, une vingtaine de cartes au moins, et plein de bouts de papier et de tickets glissés dedans. J’ai du mal à distinguer mes cartes ; je finis par poser une suite minable commençant par le 2, et encore je triche en remplaçant le 4 par un ticket de métro. Je braque mon revolver sur mon adversaire, en le mettant au défi de contrôler mon jeu. Il me laisse gagner. Je sors pour m’en vanter auprès d’un groupe. Au moment où je franchis les portes battantes, le portable vibre. Un éditeur. La femme me demande où je suis, j’ai du mal à lui expliquer.

Al'
rêveur

27 décembre 2007

Le rêve du puzzle miroitant

Je loge avec mes parents, ainsi qu’avec un oncle et une tante, dans un hôtel sur la côte, en Vendée. Ils occupent une chambre ainsi qu’un grenier attenant. Un grand désordre, baigné par la claire lumière du littoral, encombre les deux pièces. Moi je dors dans une péniche à quai en face de l’hôtel, avec les chiens. En se promenant par une route qui traverse un champ inondé selon un curieux motif, comme un puzzle à moitié fini d’eau miroitante et d’herbe, on rencontre un journaliste américain. Ce dernier enquête sur une maladie, une pourriture brune, qui ravage les récoltes tel un cancer galopant. Paniqué, le gouvernement tenterait de la dissimuler par une politique d’arrachages préventifs. Le journaliste a besoin de preuves. Ensemble on parcourt l’arrière-pays. C’est un désert de friches boueuses, sous un ciel encombré de nuages moutonneux charriés par le vent. Le journaliste demande la signature d’attestations. Mes parents hésitent, car la réalité même de la maladie est un enjeu politique entre élus locaux corrompus, et nul ne peut prédire quel camp l’emportera. Ils finissent néanmoins par signer, en dépit des risques. Puis on range la chambre et le grenier en urgence, pour laisser la place à de nouveaux clients.

Al'
rêveur

Le rêve du Mobile des Mondes

Je joue à un jeu vidéo ultra-réaliste, en immersion complète. Il se présente sous la forme d’un Centre Pompidou perdu au fond de la jungle. Des ruines maya peuplées de monstres constituent les niveaux supérieurs ; tandis que les niveaux inférieurs ressemblent à un centre commercial labyrinthique, abandonné depuis peu. Au fur et à mesure, le jeu évolue donc d’une dominante combat à une dominante plates-formes. Je dois d’abord recruter les membres de mon équipe en les délivrant de leurs prisons ; puis, en affrontant des gardiens, récupérer leurs glyphes. Ces objets, composés de pixels plutôt que de matière, une fois activés, offrent toute une gamme de pouvoirs à leur utilisateur, par le biais d’une transformation en dieu hindou. Par exemple, un grand gaillard rencontré tôt dans le jeu, prisonnier d’un lotus translucide, devient un géant bleu à quatre bras, armé de katanas. Je suis en concurrence avec d’autres équipes. Chacune a une couleur : la mienne est bleue, ma principale rivale est jaune. Les glyphes reprennent la couleur de l’équipe. Le but du jeu est d’atteindre en premier le Mobile des Mondes, auquel sont suspendues des représentations des planètes habitées, déclinaisons fantastiques de la Terre, de couleur azur, turquoise, safran… Même code. Le Mobile permet de voyager dans la galaxie.

Al'
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Le rêve de la guerre parmi les astéroïdes de Mars

A la fin du XIXe siècle, les nations européennes construisent des vaisseaux capables de voyager dans l’espace, les space clippers. Ils ressemblent à des zeppelins phosphorescents, aux ventres desquels on aurait greffé des navires à voile. Une guerre éclate sur Mars entre les Britanniques, épaulés par la Légion étrangère française, et les Prussiens. Ce n’est pas la planète Mars telle que nous la connaissons : elle a éclaté dans le passé. Les Puissances se battent donc à la surface d’un agrégat d’astéroïdes en forme de disque, couleur rouille. Curieusement, il a une atmosphère respirable. Enfin, jusqu’à ce que les belligérants ne se mettent à employer massivement des gaz de combat… Les Prussiens s’allient aux anciens Martiens, des gnomes verdâtres vêtus comme des mages Perses. En effet, la reine des Prussiens, une géante, peut avec sa salive féconder les Martiens, et donc permettre à leur espèce de renaître. En échange de quoi, les Martiens mettent à disposition leurs cubes de guerre, de gigantesques boîtes couvertes d’arabesques, qui flottent dans l’espace entre les îles et projettent des sphères d’annihilation. Après avoir essuyé de sévères défaites, les Franco-Britanniques se replient sur la périphérie, où ils établissent dans la hâte une nouvelle colonie. Là, ils domestiquent des méduses aériennes de la taille de baleines, qui projettent des éclairs terrifiants. La guerre prend une tournure cataclysmique. Épuisées, les Puissances conviennent d’une conférence de paix.


Al'
rêveur

Le rêve de l'ordinateur blanc comme la petite enfance

Je suis revenu dans la maison de mon enfance. C’est la nuit. Je suis en caleçon. Je viens de mettre mon ordinateur portable à recharger; la prise est dans le couloir sombre entre les chambres. Dans un coin traîne un i-book. Il paraît si plat, si blanc, et d’une certaine manière un peu diaphane en comparaison de mon PC qui, lui, a un air de famille avec le monolithe de l’Odyssée de l’Espace, tant il est noir, archaïque, mystérieux. Qui l’a perdu ? Je le fais marcher et je le trouve magique ; il est si facile d’emploi, son interface permet tellement de choses. Dans le couloir mon père m’interpelle à plusieurs reprises, il me demande ce que je bricole si tard. Je devrais dormir. J’ai retrouvé le père de mes souvenirs d'enfant, en débardeur, à peine plus qu’une ombre en contre-jour, tout juste un fantôme. Il me manquait.

Al'
rêveur

Rêves de la Saint Sylvestre

J'ai rêvé que ma fille cherchait à téter ma mère qui pour l'occasion avait du poil sur le torse, une vraie toison! Elle était à côté du sapin de Noël (le notre dans notre salon). Ma fille cherchait à travers les poils, j'étais mal à l'aise et alors qu'il y avait un sérieux risque qu'elle saisisse un sein, ce qui amusait ma mère, j'ai dit à ma mère que je ne pouvais pas la laisser qu'elle était trop sale.
Ma mère a protesté et je lui ai dit que quand même elle n'était plus vierge.
Je me souviens également avoir parlé de papier recylé non chloré. C'est tout pour cette nuit, pas de lutins!

l
rêveuse