29 juin 2007

amel bent

le dernier cd d'amel bent passait en boucle dans le magasin — emballage rectangulaire exceptionnel, trois bonus en "ol", une rareté — particulièrement la chanson sur les vampires et le duo avec mariah carey, mais je n'en trouvais plus, je travaillais là pourtant, ce n'était pas mon rayon mais quand même, je me tâtais à l'idée de prendre l'exemplaire de démo, c'était la musique qui comptait, mais peut-être que je ratais quelque chose, un vieux me demandait un bouquin d'un philosophe allemand que je ne retrouvais jamais sur la base de données, personne n'était foutu d'épeler correctement l'orthographe de son nom, je m'énervais tout seul alors que la femme du vieux était plutôt sympathique et que le vieux lui-même n'était pas si vieux que ça, et plutôt séduisant, et riche aussi, j'expliquais que je quittais mon travail dans deux jours, ils me souriaient, compréhensifs, au-dessus des buildings des vols d'étourneaux dessinaient des figures dans le ciel, c'était, je le savais, la raison pour laquelle je ne publierais pas aux moutons électriques, andré-françois ne signait que des livres avec un vol d'étourneaux au crépuscule sur la couverture

laurent herrou
écrivain