18 avril 2009

Le rêve du miroir

Je découvre avec un ami que si l’on percute un miroir tout en lisant un journal, on se retrouve projeté dans l’espace et le temps, en fonction de l’article lu. Couper un miroir en deux permet de se rendre de l’endroit où est stockée la première moitié à l’endroit où est rangée la seconde. En compagnie d’une jeune femme aux longs cheveux noirs, on forme vite un trio de voyageurs des miroirs. Une première aventure nous amène sur les traces d’un tueur en série, dans les années 80, en Californie. Il fait nuit. Les murs de la pièce où nous avons posé le miroir se couvrent de coupures de journaux relatives à cette affaire, et plus particulièrement au destin d’une des victimes : une lycéenne, mère célibataire, droguée. On retrouve le tueur sur une plage, face à une mer démontée. Il nous attendait. On l’abat. L’expédition suivante nous projette dans le Tokyo du futur proche, par un soir où le soleil embrase l’horizon. Un monstre géant détruit des buildings. Il est insensible aux armes conventionnelles. On le combat en pilotant un robot lui-même colossal. Le rêve s’attarde sur la recontruction de la mégalopole, par le biais des nanotechnologies : des toiles d’araignées lumineuses s’accrochent aux parois et s’élancent entre les immeubles. Le troisième voyage nous transporte, à nouveau de nuit, dans un far-west étrange peuplé de fées, de créatures mythiques et de sorciers. Nous sommes capturés par des hors-la-loi qui nous imposent une parodie de procès. Calamity Jane tient le rôle d’avocat de la défense. Nous nous échappons.

Al'
rêveur