11 novembre 2008

à phil rahmy

je pourrais m'inquiéter si cette nuit je ne m'étais pas assis auprès de ce gars sympathique sur le banc d'une taverne bruyante à trois heures du matin, bientôt rejoint par un autre, puis un autre encore, tous mesurant au moins deux têtes de plus que moi et me souriant étrangement, me serrant à la limite de l'asphyxie, aussi je cherchais une échappée dans des escaliers envahis par la nature, où des femmes aux yeux crevés se terraient dans les anfractuosités des rochers, menaçantes — ce n'était qu'alors que je me rendais compte que j'avais des ciseaux à la main

laurent herrou
écrivain

1 Comments:

At jeudi, 07 mai, 2009, Blogger PhilRahmy said...

on découvre à 4 heures du mat... et voir dans le sommeil si on trouve ce banc

 

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