Le rêve des plate-formes
Un grand magasin, vraiment gigantesque. En fait, une coquille, il n’y a pas d’étages, les rayonnages montent jusqu’au plafond comme dans un entrepôt. On s’y déplace grâce à un système de plate-formes mobiles ; l’ensemble forme une sorte de puzzle mécanique en trois dimensions, car les rayons sont des cubes à la disposition aléatoire. Tout bouge constamment. Le soir les employés peuvent rester après la fermeture, officiellement pour finir du travail, continuer à déplacer du stock, mais en réalité ils en profitent pour se servir et la fauche est massive. J’ai un ami qui travaille là-bas. Il veut me montrer comment ça se passe. Je lui cause de mon spleen, pour me consoler il m’offre un sandwich qu’il vient de piquer, ainsi que tout un tas de trucs rangés dans une grande poche blanche. De rage je jette toutes les affaires dans un rayon. Je n’arrive à rien faire de ma vie, je suis trop nul. La plate-forme continue de se déplacer et le rayon devient inaccessible. J’essaie plus tard de les récupérer, mais mon ami refuse de m’accompagner et je me perds. Plus tard, en croisant un de ses collègues, j’apprends qu’il sait très bien où sont les affaires et pourrait m’y conduire, mais qu’il ne le fera que si j’écris un roman. Je finis par les retrouver par hasard et je sors du magasin, avec le sentiment d’y avoir oublié quelque chose.
Al'
rêveur
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